Suivis par vos compagnons, vous bondissez sur le pont. Vous tombez nez à nez avec deux adeptes en guenilles, et un portant une riche tunique: le chef, à n'en pas douter. Voyant Phantom et Swaïli fondre sur lui, suivis de près par Alderick, vous vous jetez également dans la bataille, tandis qu'Artorius et Vickie foncent à la cale.
Vous combattez bravement, mais alors que vous venez de mettre à terre l'un de vos adversaires, le cri strident de Swaïli vous alerte. Trop tard: vous n'avez que le temps de voir Alderick basculer par dessus bord, du sang maculant son plastron. Phantom plonge à sa suite en hurlant à la mort.
Vous vous empressez de mettre à terre le dernier adepte (heureusement, le chef est mort, poignardé par Alderick avant que ce dernier ne tombe). Enfin, il ne reste plus d'adepte en vie sur le pont.
Vickie et Artorius remontent alors sur le pont, portant Helena: elle semble très faible, mais elle vit encore. Les adeptes eux, sont morts, et le rituel interrompu.
Ravagée par la douleur de la perte d'un membre de votre groupe, vous quittez le navire et regagnez la côte. Vous vous rendez chez Sofye, pour lui apprendre la disparition d'Alderick. Là, vous avez la surprise d'apprendre qu'Alderick n'est pas mort: il est passé chez elle, quelques minutes seulement avant vous. Il a laissé une lettre:
Mes compagnons, mes amis,
C’est le cœur lourd que je vous écris ces quelques mots qui trouveront, j'espère, le chemin des vôtres. Si vous lisez cette lettre, c’est qu’à cette heure Phantom et moi avons quitté la chaleur de votre compagnie. Nous avons emmené la meute de chiens de guerre avec nous. Je n’aime pas les appeler ainsi, chacun est unique et a sa personnalité propre, ils sont bien plus qu’une masse d’individus, chacun est spécial. Ils sont plus qu’un groupe, comme nous l’avons été, mes amis. Je veillerai à ce que chacun d’eux prenne soin de ses compagnons, comme nous l’avons fait les uns pour les autres.
Depuis ce jour où un dieu dont je ne connais pas le nom est intervenu pour sauver la vie de Phantom, j’ai promis, vous le savez, de porter secours à chaque animal en souffrance que je croiserais sur ma route. J’ai fait mon possible depuis pour remplir mon rôle parmi vous et vous épauler dans cette quête, mais chaque jour les cris des animaux se font plus forts à mon cœur ; mes oreilles bourdonnent jour et nuit du hurlement des loups dans la forêt, de ces vies que la violence de l’homme prend parfois sans raison, de cette nature sauvage prise au piège que notre modernité supposée a tendu, sans s’en apercevoir.
Tout est devenu évident sur le bateau qui nous a mené à Bersalen, ces chiens enfermés dans des caisses, vendus, utilisés, envoyés à un destin de soldat qui les mènerait à une mort sanglante. Je sens la peur qui les étreint, et je ne peux me résoudre à les abandonner. Pour eux, pour tous les autres, j’ai choisi de me soustraire au monde des humains pour gagner des contrées plus sauvages où je pourrai mettre la meute en sécurité, et vivre une vie simple.
Merci pour la confiance que vous m’avez accordée au cours de nos nombreuses aventures partagées, j’ai fait mon possible pour en être digne, moi qui n’étais, avant d’entrer dans la Guilde qu’un jeune homme sans but dans l’immensité de l’Erfen. Vous me manquerez, vous manquerez à Phantom aussi ; il fera un superbe alpha pour notre petite troupe, il a de telles capacités ! Si les animaux avaient un éclat, il ferait un usage incroyable du sien, c’est certain.
Adieu mes amis, prenez soin de vous, et prenez soin les uns des autres.
Alderick et Phantom.
Vous êtes soulagée de n'avoir personne à pleurer aujourd'hui. Vous restez quelques heures chez Sofye, le temps pour Hélena de reprendre quelques forces, puis vous repartez pour la Guilde, accompagnée d'Hélena, Artorius, Vickie et Swaïli.