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La quête d'Artorius: Artorius

Vous vous déplacez légèrement, de façon à garder un oeil sur Vickie sans pour autant tourner le dos aux adeptes. Vous la voyez alors échanger un regard avec Helena, hésiter, et se tourner vers vous.
Lorsque vous croisez son regard, vous comprenez qu'elle a fait son choix. Vous ne lui laissez pas le temps de réagir: vif comme l'éclair, vous faites un grand moulinet de votre arme. Sa tête roule au sol, la surprise encore imprégnée sur son visage. Helena tente de hurler, mais elle est déjà si faible que seul un murmure passe ses lèvres.
Les adeptes semblent surpris: visiblement, ils ne s'attendaient pas à vous voir ainsi, sans pitié... comme eux finalement. Vous les massacrez.
Lorsqu'il ne reste plus que vous de vivant dans la cale, vous contemplez le corps de Vickie. Aviez vous vraiment le choix? Il était de toute façon trop tard pour Helena. En vous penchant vers elle, vous constater qu'elle ne respire plus non plus.
En remontant sur le pont, vous voyez les cadavres d'autres adeptes ; Loucresa, Swaïli sur son épaule, vous regarde sombrement. Elle vous explique que Alderick a été poignardé et jeté à l'eau, et que Phantom a plongé à sa suite. Tous les deux ont disparu.
Triste pour lui, mais surtout heureux d'avoir triomphé des adeptes, vous quittez le navire et regagnez la côte. Vous vous rendez chez Sofye, pour lui apprendre la disparition d'Alderick. Là, vous avez la surprise d'apprendre qu'Alderick n'est pas mort: il est passé chez elle, quelques minutes seulement avant vous. Il a laissé une lettre:

Mes compagnons, mes amis,

C’est le cœur lourd que je vous écris ces quelques mots qui trouveront, j'espère, le chemin des vôtres. Si vous lisez cette lettre, c’est qu’à cette heure Phantom et moi avons quitté la chaleur de votre compagnie. Nous avons emmené la meute de chiens de guerre avec nous. Je n’aime pas les appeler ainsi, chacun est unique et a sa personnalité propre, ils sont bien plus qu’une masse d’individus, chacun est spécial. Ils sont plus qu’un groupe, comme nous l’avons été, mes amis. Je veillerai à ce que chacun d’eux prenne soin de ses compagnons, comme nous l’avons fait les uns pour les autres.
Depuis ce jour où un dieu dont je ne connais pas le nom est intervenu pour sauver la vie de Phantom, j’ai promis, vous le savez, de porter secours à chaque animal en souffrance que je croiserais sur ma route. J’ai fait mon possible depuis pour remplir mon rôle parmi vous et vous épauler dans cette quête, mais chaque jour les cris des animaux se font plus forts à mon cœur ; mes oreilles bourdonnent jour et nuit du hurlement des loups dans la forêt, de ces vies que la violence de l’homme prend parfois sans raison, de cette nature sauvage prise au piège que notre modernité supposée a tendu, sans s’en apercevoir.
Tout est devenu évident sur le bateau qui nous a mené à Bersalen, ces chiens enfermés dans des caisses, vendus, utilisés, envoyés à un destin de soldat qui les mènerait à une mort sanglante. Je sens la peur qui les étreint, et je ne peux me résoudre à les abandonner. Pour eux, pour tous les autres, j’ai choisi de me soustraire au monde des humains pour gagner des contrées plus sauvages où je pourrai mettre la meute en sécurité, et vivre une vie simple.
Merci pour la confiance que vous m’avez accordée au cours de nos nombreuses aventures partagées, j’ai fait mon possible pour en être digne, moi qui n’étais, avant d’entrer dans la Guilde qu’un jeune homme sans but dans l’immensité de l’Erfen. Vous me manquerez, vous manquerez à Phantom aussi ; il fera un superbe alpha pour notre petite troupe, il a de telles capacités ! Si les animaux avaient un éclat, il ferait un usage incroyable du sien, c’est certain.
Adieu mes amis, prenez soin de vous, et prenez soin les uns des autres.

Alderick et Phantom.


Vous êtes soulagé pour lui. Il y a eu bien assez de pertes aujourd'hui.
Avant de repartir pour la guilde, vous vous asseyez dans le jardin de Sofye, et vous songez à la journée qui vient de s'écouler. A ce que vous avez fait...c'est alors qu'une présence se matérialise à vos côtés. Vous bondissez sur vos pieds en reconnaissant Tanicha, déesse du mal. Elle vous sourit largement avant de disparaitre. Votre sang se glace en réalisant que vous avez accompli un acte qu'elle apprécie par dessus tout: tuer sans scrupules une amie. Et pire, en étant jusque là membre de la guilde, favori des dieux du bien...
Votre destin est-il désormais lié à Tanicha? Vous choissisez de garder cela pour vous. Loucresa n'a nul besoin de le savoir.

    FIN

Audrey Marin-Pache