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La quête d'Artorius: Vickie

Vous échangez un dernier regard avec Hélena. Elle vous sourit faiblement. - Tu sais que c'est la seule chose à faire. Je sais que tu me vengeras!
Vous bondissez à la suite d'Artorius, qui a déjà engagé le combat avec les adeptes. La peine qui vous ravage le coeur vous donne une énergie que vous ne vous connaissiez pas, et c'est seulement lorsque la main d'Artorius vous arrête que vous réalisez que vous n'êtes plus entourée que de cadavres. Aucun adepte n'a échappé à votre lame.
Vous vous précipitez vers Hélena, la serrez dans vos bras ; mais il est trop tard, votre mentor a rendu son dernier souffle. Vous hurlez de désespoir, à genoux à côté du corps de celle qui vous a tout appris.
Lorsque vous trouvez la force de vous relever, vous emportez dans vos bras le corps d'Hélena, déterminée à lui offrir une sépulture digne d'elle. En remontant sur le pont, vous voyez les cadavres d'autres adeptes ; Loucresa, Swaïli sur son épaule, discute avec Artorius. Tous les deux ont l'air sombre. Ils vous expliquent que Alderick a été poignardé et jeté à l'eau, et que Phantom a plongé à sa suite. Tous les deux ont disparu.
Ravagée par la douleur, vous quittez le navire et regagnez la côte. Vous vous rendez chez Sofye, pour lui apprendre la disparition d'Alderick. Là, vous avez la surprise d'apprendre qu'Alderick n'est pas mort: il est passé chez elle, quelques minutes seulement avant vous. Il a laissé une lettre:

Mes compagnons, mes amis,

C’est le cœur lourd que je vous écris ces quelques mots qui trouveront, j'espère, le chemin des vôtres. Si vous lisez cette lettre, c’est qu’à cette heure Phantom et moi avons quitté la chaleur de votre compagnie. Nous avons emmené la meute de chiens de guerre avec nous. Je n’aime pas les appeler ainsi, chacun est unique et a sa personnalité propre, ils sont bien plus qu’une masse d’individus, chacun est spécial. Ils sont plus qu’un groupe, comme nous l’avons été, mes amis. Je veillerai à ce que chacun d’eux prenne soin de ses compagnons, comme nous l’avons fait les uns pour les autres.
Depuis ce jour où un dieu dont je ne connais pas le nom est intervenu pour sauver la vie de Phantom, j’ai promis, vous le savez, de porter secours à chaque animal en souffrance que je croiserais sur ma route. J’ai fait mon possible depuis pour remplir mon rôle parmi vous et vous épauler dans cette quête, mais chaque jour les cris des animaux se font plus forts à mon cœur ; mes oreilles bourdonnent jour et nuit du hurlement des loups dans la forêt, de ces vies que la violence de l’homme prend parfois sans raison, de cette nature sauvage prise au piège que notre modernité supposée a tendu, sans s’en apercevoir.
Tout est devenu évident sur le bateau qui nous a mené à Bersalen, ces chiens enfermés dans des caisses, vendus, utilisés, envoyés à un destin de soldat qui les mènerait à une mort sanglante. Je sens la peur qui les étreint, et je ne peux me résoudre à les abandonner. Pour eux, pour tous les autres, j’ai choisi de me soustraire au monde des humains pour gagner des contrées plus sauvages où je pourrai mettre la meute en sécurité, et vivre une vie simple.
Merci pour la confiance que vous m’avez accordée au cours de nos nombreuses aventures partagées, j’ai fait mon possible pour en être digne, moi qui n’étais, avant d’entrer dans la Guilde qu’un jeune homme sans but dans l’immensité de l’Erfen. Vous me manquerez, vous manquerez à Phantom aussi ; il fera un superbe alpha pour notre petite troupe, il a de telles capacités ! Si les animaux avaient un éclat, il ferait un usage incroyable du sien, c’est certain.
Adieu mes amis, prenez soin de vous, et prenez soin les uns des autres.

Alderick et Phantom.


Vous êtes soulagée de n'avoir qu'une personne à pleurer aujourd'hui. Sofye vous prête une pelle et c'est seule que vous allez creuser dans son verger une tombe pour Hélena.

    FIN

Audrey Marin-Pache