Couverture de roman: l'illustration

Lorsqu'on se lance dans la publication d'un livre, surtout en auto-édition, il y a plein de choses auxquelles il faut penser et que l'on peut choisir de réaliser soi-même ou bien de déléguer. Relecture, mise en page, diffusion, publicité... de nombreux sujets sur lesquels on peut être plus ou moins à l'aise. Évidement, l'argument financier entre aussi en jeu: une correction professionnelle, c'est plus qualitatif que si on fait appel aux amis (encore que, même dans l'hypothèse ou je deviendrais riche, l'avis de mes relectrices de choc me paraitrait indispensable!). Mais il y a un point sur lequel j'estime qu'il n'est pas possible de transiger: c'est la question de l'illustration pour la couverture.

Audrey Marin-Pache
Couverture du tome 1 de Talam (réalisée par Stéphane Degeilh)

La couverture, un élément essentiel

La couverture, c'est ce qui va faire qu'un livre se démarque des autres, et je trouve ça encore plus flagrant en ligne. En librairie ou en bibliothèque, d'autres paramètres entrent en jeu: il y a les livres mis en avant, les conseils de libraires... et souvent, on ne voit que la tranche d'un livre avant de se décider à le regarder. Alors que sur Amazon, on ne voit que le titre et la couverture. Forcément, vu la masse de romans publiés, il faut se démarquer pour vendre!
Mais une belle couverture, c'est aussi une chance de se démarquer en salons. Je me souviens d'une lectrice se précipitant vers mon stand pour m'acheter le tome 1 de L'éclat et l'ombre: je n'ai même pas eu le temps de lui présenter mon univers, elle m'a interrompu pour me dire "de toute façon, il est tellement beau, je le veux!" (bon, j'espère qu'elle a tout de même apprécié l'histoire, ensuite :p )

Audrey Marin-Pache
Couverture du tome 1 de L'éclat et l'ombre (réalisée par Stéphane Degeilh)

Comment trouver un illustrateur?

De mon côté, j'ai trouvé mon bonheur via le groupe Facebook de mise en relation auteurs / illustrateurs recommandé par Mécanisme d'histoire (dont le blog est au passage une vraie mine d'or). C'est ainsi que j'ai découvert le travail de Stéphane Degeilh. J'ai eu un coup de foudre pour ses illustrations, et je me félicite régulièrement d'avoir fait appel à lui pour la trilogie de L'éclat et l'ombre et pour la duologie Talam.
Pour de la fantasy, je vous recommande donc chaudement cet illustrateur: Stéphane Degeilh
Dans un autre style, je recommande également Gaelle Grizzly, à qui j'ai eu l'occasion de passer commande plusieurs fois (mais pas pour des couvertures), qui a un style que j'aime beaucoup, en plus d'être une personne à la fois adorable et très pro!

Concrètement, comment ça se passe?

La première étape est de se décider sur l'illustrateur. Pour cela, j'avais posté une annonce sur le groupe facebook, et j'ai reçu plusieurs propositions. J'ai donc regardé différents portfolio, et les tarifs associés.
Une fois le choix effectué, il est temps de passer à la signature d'un contrat, afin que tout soit fait dans les règles.
On passe alors à la partie pratique! Pour chaque livre, j'envois à Stéphane le résumé de l'histoire, des idées si j'en ai (un personnage que j'aimerais voir apparaitre, des indications sur l'époque, sur l'ambiance que j'aimerais...), et des détails techniques (format du livre, choix d'une couverture uniquement pour la première de couverture ou bien prenant également la tranche et la quatrième de couverture, titre, sous-titre...). Si besoin, je lui renvois ensuite des éléments plus détails, éventuellement des extraits du roman décrivant précisement un lieu ou un personnage à représenter.
Suite à cela, je recois plusieurs propositions. Avec Stéphane, c'est généralement 5, mais cela peut varier d'un illustrateur à l'autre. Je me décide (c'est généralement très compliqué, toutes les propositions me plaisant systématiquement!). L'illustrateur poursuit ensuite son travail sur la couverture choisie.
En cours de réalisation, je reçois quelques aperçus de l'avancée du travail: cela me permet d'éventuellement demander quelques modifications.
Ensuite, je reçois la couverture terminée en différents formats.

Et si on ne veut pas faire appel à un pro?

Une exception tout de même: il y a une couverture que j'ai choisi de réaliser moi-même, celle de Dans le noir. Pourquoi?
Déjà, parce qu'il s'agit d'une histoire que je diffuse gratuitement. Dans ces conditions, investir dans une couverture était compliqué, étant donné que le livre ne me rapporte absolument rien, contrairement aux autres, pour lesquels la couverture est vite remboursée.
D'autre part, parce que j'avais envie avec ce texte de mener un projet de A à Z par mes propres moyens. C'est plus un défi personnel qu'un roman abouti (même si j'ai l'ambition d'améliorer cette histoire, mais ça, on en reparle bientôt!).

Audrey Marin-Pache
Couverture de mon roman Dans le noir (la seule réalisée moi-même)

Et vous? Auteurs, autrices, quel est votre choix pour les couvertures: fait maison, ou appel à un illustrateur? Lecteurs, lectrices, la couverture est elle un élément important dans votre choix d'un livre?